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Jeanne Foy Coaching de vie pour cavaliers hypersensibles
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Pourquoi bidouiller n’est vraiment pas idéal, ni pour le cheval, ni pour le cavalier ?


Pourquoi bidouiller n’est vraiment pas idéal, ni pour le cheval, ni pour le cavalier ?

J’entends par “bidouiller” le fait de multiplier les petites actions de mains en quelques secondes, comme faire “droite-gauche” ou pianoter sur les rênes. Voici pourquoi ce n'est pas la meilleure solution pour vous et votre cheval :


1. Cela révèle un cavalier pressé ⏱


Bidouiller indique souvent un cavalier qui cherche à obtenir un résultat immédiat et rapide, sans laisser au cheval le temps nécessaire pour comprendre ce qu'on lui demande. Cela peut sembler fonctionner sur le moment, un peu comme l’utilisation d’un enrênement, mais une fois l’action stoppée, rien ne reste en place.

Pourquoi ? Parce que ni le cheval, ni le cavalier n’ont véritablement compris le processus. Le cheval, pressé par les actions répétées, se soumet sans comprendre. Le résultat ne le considère pas et n’est donc pas durable.


💬 Pensée transformée : "Je veux que mon cheval comprenne ce que je lui demande, pas simplement qu'il réagisse mécaniquement."


2. Cela empêche le cheval de devenir autonome 🐴


En multipliant les actions, vous privez le cheval d’apprendre à réagir seul et à comprendre ce qui est attendu. Vous devenez dépendant de ces petits gestes qui doivent être répétés constamment. Le cheval, de son côté, n'intègre jamais le pourquoi de ses actions et ne devient pas autonome. Cela crée une situation où le cavalier "tient" son cheval en place, mais dès que ces actions cessent, le cheval perd son attitude car il ne sait pas comment la maintenir seul.


💬 Pensée transformée : "Je veux un cheval qui sache répondre de lui-même."


3. Méconnaissance des besoins fondamentaux du cheval 🤔


Un cheval a plusieurs besoins essentiels pour être pleinement volontaire et engagé dans son travail. Voici les principaux que le bidouillage ne respecte pas :


  • Besoin de confort : Le cheval est toujours à la recherche de confort. Il doit donc être récompensé par une cessation de la pression lorsque la bonne réponse est trouvée. Si vous maintenez un flot continu d'actions, le cheval ne trouvera jamais de confort, ce qui diminue sa motivation à travailler avec vous. Pire encore, il peut devenir réticent à l’effort puisqu'il n'y trouve aucun bénéfice.


  • Besoin de temps : Chaque cheval est unique et a son propre rythme pour assimiler une demande. Si vous êtes constamment en action, vous ne lui laissez pas le temps de réfléchir et de trouver la bonne réponse par lui-même. En lâchant prise sur le temps que votre cheval met à comprendre, vous encouragez son intelligence et l’aidez à devenir de plus en plus réactif de sa propre initiative, car il aura appris à chercher la solution.


  • Besoin de clarté : Un cheval, comme tout élève, a besoin de netteté.

    1 action = 1 demande = 1 réponse

    Bidouiller envoie une multitude d’informations simultanées, le laissant confus. Il pourrait se demander : "Dois-je répondre à chaque petite action ? Est-ce que chaque mouvement est une demande ?" Ce manque de clarté l’incite à "abandonner" toute réflexion et à se soumettre à un comportement dicté par l'inconfort plutôt que par la compréhension. Avec des actions claires et distinctes, votre cheval sait exactement ce qu'il doit faire pour retrouver le confort.


💬 Pensée transformée : "Je veux que mon cheval ait confiance en moi et comprenne ce que je lui demande, pas qu'il réagisse de façon confuse."


4. Méconnaissance du fonctionnement naturel du cheval 💡


Les chevaux apprennent à céder à la pression. Par exemple, s'il vous marche sur le pied, une pression sur son membre lui fait comprendre qu’il doit reculer pour se dégager. En selle, le même principe s’applique : en bidouillant, vous annulez la cohérence de ce principe.

Cela signifie qu’il comprend que lorsqu'une pression est exercée, il doit y répondre de façon adéquate pour que cette pression cesse.

Si l'attitude de votre cheval n'est pas juste car trop haute et que vous souhaitez qu'il baisse la tête, voici comment cela fonctionne naturellement dans son apprentissage :


  1. Action claire : Émettez une pression uniforme et cohérente vers le bas sur les 2 rênes (pas de droite-gauche ou d'actions désorganisées). Vos mains doivent agir ensemble, comme si elles ne faisaient qu’un.

  2. Restez patiente : Donnez au cheval le temps de comprendre. Il peut peut-être se tromper ou résister, alors continuez votre action et laissez-le réfléchir. C’est ainsi qu’il apprend à faire les bonnes propositions et à trouver la solution lui-même.

  3. Récompensez : Dès que le cheval donne la bonne réponse (celle que vous attendez : baisser la tête pour céder à la pression), cessez immédiatement votre action. Le cheval associera cette cession à un retour au confort, et au fil du temps, il saura comment rester dans cette attitude sans que vous deviez constamment intervenir. Il aura compris que c’est à lui de conserver cette attitude pour rester dans le confort.


💬 Pensée transformée : "Je veux que mon cheval soit léger, stable et qu'il comprenne que sa bonne réponse lui permet d'être plus confortable."


Bâtissez une relation de confiance et de compréhension 🤝


Le bidouillage est contre-productif car il empêche le cheval de comprendre les attentes du cavalier et de devenir autonome. En revanche, en adoptant des actions claires, en lui donnant le temps nécessaire pour comprendre, et en récompensant chaque bonne réponse par un retour au confort, vous construirez une relation basée sur la confiance, la communication et l’engagement mutuel.


En procédant ainsi, vous verrez votre cheval évoluer avec intelligence, comprendre vos demandes et devenir acteur de son propre travail. C'est ainsi que vous obtiendrez des progrès profonds, durables et une véritable complicité avec lui.


Alors, prête à réapprendre la patience et la clarté et à laisser votre cheval devenir intelligent et autonome ?

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